Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole baissaient mercredi en cours d'échanges européens, alors que l'économie chinoise donne des signes de ralentissement et que les investisseurs guettent les stocks américains.

Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 60,90 dollars à Londres, en baisse de 0,65% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en septembre s'échangeait à 56,43 dollars, soit 1,17% de moins que la veille.

Alors que mardi les cours du pétrole ont bondi après l'annonce du report des droits de douane américains, Stephen Brennock, analyste chez PVM Reports, souligne que "l'enthousiasme à la hausse s'est dissipé mercredi sur un double coup dur".

"Il y a d'abord eu un retour des craintes par rapport à la demande, après la publication de données décevantes pour l'économie chinoise", a-t-il expliqué.

La production industrielle chinoise a fortement ralenti le mois dernier, son taux de croissance tombant à 4,8% sur un an, soit sa plus faible progression depuis 17 ans, selon des chiffres publiés mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS).

La Chine étant une des deux plus grosses économies mondiales avec les Etats-Unis, un ralentissement de son industrie entraine mécaniquement une baisse de la demande mondiale de pétrole.

Deuxièmement, l'American Petroleum Institute (API), une organisation professionnelle représentant le secteur du pétrole américain, a fait état mardi d'une hausse des stocks américains de brut et d'essence de 3,7 millions de barils chacun la semaine dernière.

"La hausse inattendue des stocks rapporté par l'API a fait quelque peu baisser les cours ce matin", a jugé Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Plus tard dans la journée, les investisseurs tourneront leurs regards vers les données du gouvernement américain, jugées plus fiables.

Selon la médiane d'un consensus compilé par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent cette semaine à une baisse des stocks de brut de 2,5 millions de barils, une hausse des stocks d'essence de 1,15 million de barils, et à une hausse des stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) d'un million de barils.

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