Londres (awp/afp) - Le baril de Brent perdait du terrain lundi en cours d'échanges européens, après l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses partenaires, alors que le WTI bénéficiait d'inquiétudes sur la production canadienne.

Vers 14H10 GMT (16H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,48 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 25 cents à 68,83 dollars une heure après son ouverture.

Les prix du Brent et du WTI avaient bondi respectivement d'environ 2,50 et 3 dollars vendredi après que le groupe de 24 pays, qui assure plus de 50% des productions mondiales, a annoncé son intention de remplir collectivement "à 100%" les quotas de production qu'il avait décidés fin 2016 mais qui ne sont pas atteints en pratique, selon le texte adopté à l'issue d'une réunion à Vienne.

Selon l'Arabie saoudite et la Russie, cela représenterait une hausse d'"un million de barils par jour", ce qui répondrait à la hausse attendue de la demande mondiale, un chiffre qui ne figure cependant pas dans le document officiel final.

Selon Rebecca O'Keeffe, analyste pour Interactive investor, la réunion de vendredi, précédant celle de samedi avec les partenaires de l'Opep, contenait un "haut degré d'ambiguïté".

La hausse des prix qui a suivi vient du fait que "le marché a conclu que la production allait augmenter moins qu'anticipé", a-t-elle expliqué. Mais "les prix ont baissé aujourd'hui après que l'Opep a confirmé qu'elle allait compenser tout déficit en cas de perturbation imprévue", a-t-elle ajouté.

La Russie et l'Arabie saoudite ont insisté samedi sur le fait que les pays pouvant augmenter leurs extractions compenseront celles de leurs partenaires peinant à atteindre leurs quotas, comme le Venezuela.

"Le marché a peut-être sous-estimé notre" capacité d'action, a souligné le ministre saoudien du Pétrole, Khaled al-Faleh.

Le baril de WTI, de son côté, était dans le même temps tiré par des "inquiétudes de perturbations de la production canadienne", a expliqué à l'AFP Phil Flynn, de Price Futures Group, alors que la saison des départs en vacances va soutenir la demande.

La production de la mine de sables bitumineux Syncrude a été interrompue il y a quelques jours du fait d'une panne électrique. Elle ne devrait pas reprendre avant fin juillet.

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