Actualise cours et ajoute stocks américains

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole ont effacé en cours d'échanges européens la majorité des pertes enregistrées au début de la séance, et ce malgré une hausse surprise des stocks américains de brut.

Vers 15H15 GMT (17H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 34,60 dollars à Londres, en baisse de 0,35% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour juillet perdait de son côté 0,55%, à 32,63 dollars.

Pourtant le pétrole avait mal démarré la séance, perdant pendant un temps plus de 3% pour le Brent et 5% pour le WTI.

Mercredi, il "n'a pas réussi à suivre la hausse des marchés actions alors que des doutes commencent à émerger sur l'engagement à long terme de la Russie dans l'accord de l'Opep+", avait commenté plus tôt dans la journée Tamas Varga, analyste pour PVM.

Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, ont décidé en avril de réduire collectivement la production de brut de 9,7 millions de barils par jour en mai et juin. Selon les premières estimations, les participants à l'accord ont jusqu'à présent plutôt bien respecté leurs quotas, permettant aux cours de l'or noir de regagner un peu du terrain perdu depuis le début de la pandémie.

Mais le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak "s'attend à ce que le marché revienne à l'équilibre en juin ou en juillet, augmentant les craintes que la Russie soit moins enthousiaste pour respecter les ambitieuses réductions de production au-delà de juin", a commenté M. Varga.

Selon Bjornar Tonhaugen, analyste pour Rystad Energy, les prix avaient également pu souffrir de la hausse des tensions sino-américaines, les Etats-Unis ayant considéré mercredi que Hong Kong n'était plus un territoire autonome, ce qui ouvre la voie à de possibles sanctions commerciales, ainsi que de données sur les stocks américains de pétrole.

L'API avait en effet fait état mercredi d'une hausse des stocks de brut de 8,7 millions de barils, après deux semaines de baisse, tandis que les analystes tablaient sur une baisse de 1,9 million.

Jeudi cependant, pour l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), dont les chiffres sont considérés comme plus fiables, les réserves de brut ont bondi de 7,9 millions de barils.

"Une telle hausse n'était pas attendue, notamment après plusieurs semaines de baisse", avait souligné M. Tonhaugen après la publication de l'API.

La confirmation de l'EIA n'a cependant pas eu d'effet important sur le cours.

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