Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient vendredi en cours d'échanges européens alors que le président américain Donald Trump a suscité de vives réactions de ministres de l'Opep en critiquant l'accord de baisse de la production.

Vers 14H30 GMT (16H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 73,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 43 cents à 67,86 dollars une heure et demie après son ouverture.

"Les prix du pétrole sont artificiellement très élevés! Ce n'est pas bon et c'est inacceptable!", a tweeté M. Trump vendredi matin, alors que l'Opep et ses dix partenaires tiennent en Arabie saoudite une réunion de suivi de leur accord de réduction de la production avant une réunion officielle en juin à Vienne.

Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a ainsi déclaré que les efforts auxquels la Russie participe profitaient au marché, "y compris aux producteurs texans", a rapporté l'agence Bloomberg.

Ces échanges interviennent alors que le ministre saoudien de l'Energie s'est montré particulièrement volontariste avant la réunion.

"Je n'ai constaté aucun impact sur la demande avec les prix actuels. Dans le passé, nous avons connu des prix beaucoup plus élevés -- deux fois plus qu'aujourd'hui", a indiqué le ministre Khaled al-Faleh à la presse peu avant la conférence qui se tient à Jeddah, en Arabie saoudite.

"L'Arabie saoudite est obnubilée par des prix du pétrole élevés", a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM, qui souligne que le premier exportateur mondial aurait besoin d'un prix du brut supérieur à 100 dollars pour atteindre son objectif de 2.000 milliards de dollars pour l'introduction en Bourse de son géant pétrolier, Saudi Aramco.

"Aucune décision forte n'est attendue en avril, car elles auront lieu à la réunion officielle de juin à Vienne", ont prévenu les analystes de Commerzbank.

js/ktr/eb