Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole progressaient mercredi en cours d'échanges européens, après que l'Irak a une nouvelle fois suggéré une baisse de la production des membres de l'Opep et de leurs alliés, réunis à Vienne jusqu'à vendredi.

Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 61,98 dollars à Londres, en hausse de 1,91% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour janvier gagnait 1,64% à 57,02 dollars.

Après avoir atterri à Vienne mardi soir, "le ministre irakien du Pétrole a à nouveau suggéré que l'Opep+ allait étudier une nouvelle baisse de la production et qu'il ne pensait pas que les autres membres seront un obstacle", ont souligné Warren Patterson et Wenyu Yao, analystes pour ING.

"Selon le ministre irakien, un consensus a été trouvé entre plusieurs membres clés de l'Opep" pour diminuer la production de 400.000 barils par jour supplémentaires, ce qui porterait le total des coupes à 1,6 million de barils, a précisé Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank, pour expliquer en partie la solidité des prix.

"Cependant, avec plusieurs membres qui ne tiennent pas leurs engagements, dont l'Irak, des pays pourraient être réticents à amplifier les baisses", ont ajouté les analystes d'ING.

Pour le moment, l'Arabie saoudite, qui a tout intérêt à voir les prix progresser alors qu'elle cherche à vendre en Bourse une partie de sa compagnie nationale Aramco, compense les dépassements des autres membres en faisant du zèle.

Par ailleurs, les prix avaient été mis sous pression mardi, après que "les espoirs d'un accord (sino-américain) conclu avant la fin de l'année ont été anéantis", selon Stephen Brennock, pour PVM.

Selon plusieurs analystes, les données de la fédération professionnelles American Petroleum Institute (API), qui ont fait état d'une baisse plus importante que prévu des stocks de bruts américain à -3,7 millions de barils, ont cependant aidé les cours à se reprendre.

Plus tard dans la journée mercredi, les investisseurs garderont un oeil sur les données officielles du gouvernement, considérée comme plus fiables.

Selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent à une baisse des stocks de brut de 1,5 million de barils, à une hausse de 1,75 million de barils pour ceux d'essence et 250.000 barils pour les autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), pour la semaine achevée le 29 novembre.

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