Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en léger repli jeudi en fin d'échanges européens, pénalisés par l'appréciation du dollar au lendemain d'une hausse nourrie par les stocks américains.

Peu avant 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 56,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 14 cents à 50,55 dollars.

Le pétrole faisait les frais des annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

La banque centrale a comme prévu franchi une nouvelle étape vers son resserrement monétaire et la diminution de son soutien à l'économie en décidant de réduire la taille de son bilan.

Cette mesure, associée à la probabilité d'une nouvelle hausse de taux d'ici à la fin d'année, profitait au billet vert qui s'est apprécié face aux autres devises, avant de reprendre un peu son souffle.

Or la hausse du dollar rend plus onéreux et donc moins attractif les achats d'or noir, libellés dans la devise américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Les cours du pétrole faiblissaient mais conservaient toutefois une certaine fermeté, non loin d'un plus haut en plus de cinq mois pour le Brent (à 56,48 dollars le baril atteint mercredi) et en quatre mois pour le WTI (à 50,79 dollars jeudi).

"Les prix du pétrole ont progressé en amenant le baril WTI au-dessus de 50 dollars après un rapport du département de l'énergie américain disant que les raffineurs continuent de reprendre leurs opérations après les ouragans Harvey et Irma", rappelle Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Les cours du pétrole ont été soutenus mercredi par la publication du rapport hebdomadaire sur le niveau des réserves de pétrole aux États-Unis. S'il a fait état d'une hausse plus forte qu'attendu des réserves de brut lors de la semaine achevée le 15 septembre, les stocks d'essence et de produits distillés ont fortement baissé.

"La forte hausse des stocks de brut a pu être balayée car elle a été mise sur le compte de perturbations" liées aux récents ouragans ayant frappé les États-Unis, soulignent les analystes chez Commerzbank.

Pour ces derniers, peu de choses semblent pour l'instant pouvoir entamer l'optimisme des investisseurs.

En effet, il semble que les pays engagés dans les limitations de production signées en fin d'année dernière par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont excédé leurs objectifs en août en réduisant plus que prévu, ce qui est de bon augure pour la réunion du comité de suivi de l'accord vendredi à Vienne, expliquent ces analystes.

acd-jbo/pn