Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole restaient stables jeudi en cours d'échanges européens avant la publication hebdomadaire des réserves américaines, dans un marché tiré vers le haut par les baisses de production volontaires et involontaires.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 67,05 dollars à Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 11 cents à 57,05 dollars une heure après son ouverture.

Mercredi, les cours ont atteint leurs plus hauts en trois mois, à 67,38 dollars pour le Brent et à 57,55 dollars pour le WTI.

Alors que l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiera en cours de séance ses données hebdomadaires sur les stocks des Etats-Unis, les investisseurs ont déjà été enthousiasmés par les chiffres, jugés moins fiables, de la fédération professionnelle American petrolum institute (API).

"L'API a fait état d'une hausse des stocks de brut de 1,26 million de barils, ce qui est moins que ce que le marché attendait", ont commenté les analystes de ING.

Pour la semaine achevée le 15 février, les analystes tablent sur une augmentation de 3,05 millions de barils des stocks de brut, sur une baisse de 500.000 barils des stocks d'essence et de 1,5 million de barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

"Si l'EIA fait état d'une hausse, ce sera la cinquième semaine consécutive d'augmentation" des réserves de brut, ont souligné les analystes de ING.

Mais les marchés sont par ailleurs galvanisés par les baisses de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

L'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, ont annoncé début décembre qu'ils limiteraient leur production, et certains membres de l'Organisation, comme l'Arabie saoudite, font déjà encore plus d'efforts qu'ils ne l'avaient annoncé.

Si le Nigeria, premier producteur africain, n'avait pas respecté ses limitations en janvier, "le président Buhari a promis à un représentant saoudien que son pays respecterait l'accord", ont souligné les analystes de Commerzbank.

js/ktr/nas