Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient mardi en cours d'échanges européens, pénalisés par l'incertitude ambiante autour des négociations commerciales sino-américaines et des indicateurs témoins d'un ralentissement économique en Chine.

Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 58,13 dollars à Londres, en baisse de 2,06% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour novembre lâchait 2,02%, à 52,61 dollars.

La veille, le pétrole avait déjà terminé en nette baisse, le Brent abandonnant 1,9% et le WTI 2,0% à la clôture. Un retour en arrière après les gains de vendredi (2,4% et 2,1%), lorsque les cours avaient été soutenus par l'attaque d'un tanker iranien au large des côtes saoudiennes.

"Les prix du pétrole ont confirmé leur faiblesses hier (lundi), incapables de maintenir les gains de la fin de la semaine dernière," a expliqué Carlo Alberto De Casa, analyste chez ActivTrades.

"L'incertitude domine toujours, les investisseurs voyant trop de risques géopolitiques et une forte probabilité de ralentissement économique dans un futur proche."

Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a estimé lundi que la signature de l'accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis devrait intervenir mi-novembre au Chili, en marge d'un sommet de l'Association des pays riverains du Pacifique.

Vendredi, Washington avait annoncé avoir trouvé un accord partiel avec Pékin dans la guerre commerciale qui les oppose depuis plus de 15 mois, mais les contours de cette entente restent à préciser.

Tout en soulignant qu'il privilégiait l'hypothèse d'un accord commercial, Steven Mnuchin a admis s'attendre à tout. "S'il n'y avait pas d'accord, les tarifs douaniers (prévus en décembre) entreraient en vigueur", a-t-il dit.

"Les prix du pétrole sont sous pression et la guerre commerciale a un impact sur la demande de pétrole. Malheureusement, le président Donald Trump n'a rien de significatif à montrer," a pointé Naeem Aslam, analyste de Think markets.

Sur le front des indicateurs, le moral des investisseurs a aussi été affecté par la baisse plus importante que prévu des importations et des exportations de la Chine en septembre publiée lundi, des données qui font "croître les inquiétudes sur la croissance de la demande mondiale," selon Al Stanton, analyste chez RBC.

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