Actualise les cours

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole connaissaient leur sixième séance de baisse d'affilée jeudi dans un marché inquiet du surplus d'offre, après un bref rebond à la suite d'un nouvel incident impliquant un pétrolier dans le détroit d'Ormuz.

Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 62,23 dollars à Londres, en baisse de 2,25% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août perdait 2,47%, à 55,38 dollars.

Les prix pétroliers sont brièvement remontés après que l'Iran a annoncé détenir "un tanker étranger" et son équipage soupçonnés de se livrer à de la "contrebande" de carburant dans le Golfe, avant de repartir à la baisse.

"Une amélioration du tableau macroéconomique est une précondition pour restaurer la confiance dans le marché du pétrole", ont estimé les analystes d'Energy Aspects.

Alors que l'offre a été réduite par les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés et que les tensions géopolitiques ont Moyen-Orient soutiennent les cours, "maintenant c'est au tour de la demande (de faire ce qu'il faut)", ont-ils expliqué.

Mercredi, "la combinaison de données hebdomadaires sur les stocks américains peu attrayantes et d'une performance morose des marchés actions n'a pas transformé la chute de mardi en opportunité d'achat", avait souligné plus tôt dans la journée Tamas Varga, analyste pour PVM. Mercredi, les prix ont perdu encore 1,1% pour le Brent et 1,5% pour le WTI.

Sur les six dernières séances, le Brent a abandonné environ 6,8%, et 8,3% pour le WTI.

Selon un rapport hebdomadaire publié mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Énergie (EIA), les stocks d'essence américains ont augmenté de 3,6 millions de barils la semaine dernière, alors que les analystes anticipaient une baisse de 2,4 millions de barils.

Ce chiffre "est inhabituel à cette période de l'année étant donné que la saison des grands déplacements en voiture entraîne normalement une hausse de la consommation d'essence", a expliqué Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank. La demande a ainsi été étonnamment faible, selon lui.

Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont elles aussi avancé de 5,7 millions de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de seulement 1 million de barils.

En revanche, les stocks de pétrole brut ont baissé pour la cinquième semaine de suite, de 3,1 millions de barils à 455,9 millions de barils, proche des prévisions.

Depuis plusieurs mois, les prix du pétrole souffrent d'une production américaine record dans un contexte de crainte d'un ralentissement de la croissance mondiale, et donc de la demande mondiale d'or noir.

ktr/ltt/ved