New York (awp/afp) - Le pétrole coté à New York a terminé en légère hausse jeudi, la récente baisse des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis alimentant l'espoir d'un rééquilibrage du marché mondial de l'or noir.

Le baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en septembre a clôturé à 49,04 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gagnant 29 cents par rapport à la clôture de la veille.

Le prix du baril, qui s'était établi mercredi soir à son plus haut niveau depuis fin mai, a entamé la séance en recul avant de se redresser.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a fini à 51,49 dollars dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la précédente clôture, terminant à son plus haut depuis fin mai.

"C'est la continuation de la réaction au rapport sur les stocks américains publiés mercredi", selon Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.

Les stocks de brut ont notamment reculé de 7,2 millions de barils aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 21 juillet, selon les données du département américain de l'Energie (DoE). Au cours des trois semaines précédentes, ces réserves s'étaient déjà repliées de 18,6 millions de barils.

Les stocks d'essence et de produits distillés ont aussi diminué.

"Cette baisse massive des réserves de produits pétroliers au cours des dernières semaines a alimenté l'enthousiasme des investisseurs pariant sur une hausse des prix en laissant penser que les mesures prises par l'Opep commencent à faire leur effet", a estimé Mike Lynch.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres partenaires dont la Russie ont passé fin 2016 un accord visant à enrayer l'effondrement des prix du baril en limitant leur production.

"Pour l'instant, les exportations de l'Opep ne montrent pas de baisse par rapport à leur niveau d'octobre 2016, mois de référence pour l'accord de baisse de la production", ont noté les analystes de BNP Paribas.

Mais depuis le début de la semaine, plusieurs pays du Golf ont réaffirmé leur intention de réduire leurs exportations dans les mois à venir.

Après l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, la compagnie nationale du Koweit a ainsi "annoncé, sans spécifier le volume de l'ajustement, des mesures visant à réduire la production et l'exportation de pétrole dans le respect de l'accord passé au sein de l'Opep", a relevé Tim Evans de Citi.

"Une autre explication à la hausse des prix est la perturbation de la production au Nigeria, où un oléoduc a été fermé. Enfin, les tensions politiques au Venezuela pourraient mener à des sanctions économiques des Etats-Unis", a complété Sam Sinclair de Inenco.

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