New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont fini en hausse lundi à l'issue d'une séance particulièrement volatile, marquée par des annonces de la Réserve fédérale et une impasse politique sur un vaste plan de relance de l'économie américaine.

A New York, le baril américain de WTI pour mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a pris 3,23%, à 23,36 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a progressé de 0,19% à 27,03 dollars à Londres.

La semaine passée, le WTI avait chuté de près de 30% quand le Brent avait perdu près de 20% de sa valeur.

"La consommation mondiale de pétrole recule de plus en plus" sous l'effet des mesures prises pour endiguer la propagation fulgurante de Covid-19, a rappelé Stephen Brennock, de PVM.

Pour contrer ce phénomène, la Banque centrale américaine (Fed) a annoncé lundi une série de mesures permettant à un large éventail d'entreprises d'accéder à de l'argent frais pour survivre aux "graves bouleversements" économiques provoqués par le nouveau coronavirus.

Après cette annonce les deux barils de référence, alors en repli, se sont redressés. Ils ont ensuite évolué en dents de scie le reste de la séance, pour finir en hausse.

Malgré un rebond peu avant la clôture, le marché reste particulièrement fébrile, d'autant que le Sénat américain n'est toujours pas parvenu à s'accorder sur un plan de relance économique pour faire face aux conséquences dévastatrices de la pandémie de coronavirus.

Après deux échecs, dimanche soir puis lundi, les tractations se poursuivaient en coulisses, le chef des Démocrates au Sénat Chuck Schumer disant espérer que le texte serait approuvé avant la fin de la journée.

Les prix pétroliers sont par ailleurs sous pression alors que "le bras de fer se poursuit entre l'Arabie saoudite et la Russie", a expliqué Naeem Aslam, d'Avatrade.

Les deuxième et troisième producteurs mondiaux sont engagés dans une guerre des prix après l'échec des négociations entre membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et alliés pour réguler l'offre d'or noir au début du mois à Vienne.

Si le président des Etats-Unis Donald Trump a proposé sa médiation la semaine dernière, inquiété par des prix qui s'enfoncent sous le seuil de rentabilité des producteurs américains, les investisseurs "doutent" de sa capacité à ramener Ryad et Moscou à la raison, selon Edward Moya, de Oanda.

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