New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé en légère hausse jeudi, aidés par les tensions géopolitiques en Irak et des chiffres suggérant une forte baisse des stocks de brut aux Etats-Unis.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'est apprécié de 25 cents, ou 0,4%, pour clôturer à 66,25 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour février a gagné 12 cents, ou 0,2%, pour finir à 61,18 dollars.

Après avoir signé leur plus forte progression depuis 2016, les prix de l'or noir ont démarré 2020 sur une note hésitante avant de se redresser en toute fin de séance.

"Il était un peu surprenant de ne pas voir les cours monter plus franchement au vu des événements au Moyen-Orient et du rapport de l'API (la fédération du secteur pétrolier aux Etats-Unis) montrant un fort recul des réserves de brut dans le pays", a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Des manifestants irakiens pro-iraniens ont en effet attaqué mardi l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad pour protester contre des frappes américaines contre des positions des Brigades du Hezbollah. Cette faction est accusée par Washington d'être derrière des tirs de roquettes ayant tué vendredi un sous-traitant américain dans une base militaire du nord de l'Irak.

Le ministre américain de la Défense, Mark Esper, a déclaré s'attendre à de nouvelles attaques en Irak des paramilitaires alliés de l'Iran en affirmant qu'ils "le regretteront probablement". Des unités d'élite irakiennes ont été déployées jeudi pour renforcer la sécurité de l'ambassade.

"Pour l'instant, nous ne voyons pas de menace sur l'offre de pétrole irakienne", ont fait valoir les analystes de JBC Energy.

"Cependant, des tensions accrues dans la région et impliquant des forces soutenues par l'Iran peuvent amplifier le risque géopolitique", ont-ils ajouté.

Les acteurs du marché ont par ailleurs été surpris par les chiffres de l'API, qui a fait état d'une baisse des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis de 7,8 millions de barils lors de la semaine se terminant le 27 décembre.

L'administration américaine publiera ses propres chiffres, généralement considérés comme les plus précis, vendredi.

Selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent à une baisse des stocks de brut de 3 millions de barils, à une hausse de 2 millions de barils pour ceux d'essence et à une augmentation de 500.000 pour les autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole).

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