Actualise cours et ajoute propos de Trump sur la Chine

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole ont perdu de leur élan et s'inscrivaient en baisse mardi en cours d'échanges européens, après que Donald Trump a indiqué qu'un accord commercial avec la Chine pourrait ne pas voir le jour avant l'élection présidentielle de fin 2020.

Vers 15H05 GMT (16H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,43 dollars à Londres, en baisse de 0,80% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour janvier perdait 0,71% à 55,56 dollars.

"Je n'ai pas de date butoir", a souligné Donald Trump. "D'une certaine manière, j'aime bien l'idée d'attendre après l'élection pour l'accord avec la Chine", a-t-il ajouté alors que jusqu'ici, il s'était montré convaincu de pouvoir conclure prochainement un tel accord.

"Etant donné que le délai va sûrement se traduire par une incertitude prolongée et des tensions entre les deux plus gros consommateurs mondiaux d'énergie, la perspective est baissière", a souligné auprès de l'AFP Lukman Otunuga, analyste pour FXTM. Il ajoute que le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine demeure le premier facteur d'évolution des prix.

Les propos de Donald Trump ont mis fin à la hausse du pétrole, celui-ci ayant rebondi lundi après une forte chute vendredi, due à une production record aux Etats-Unis en septembre.

Les prix avaient notamment bénéficié des "espoirs d'une coupe (de la production d'or noir des pays membres de l'Opep) plus importante que prévu", avait estimé plus tôt dans la journée Neil Wilson, de Markets.com.

Les 14 pays membres du cartel et leurs 10 partenaires doivent discuter jeudi et vendredi à Vienne de l'avenir de l'accord de réduction de la production qui les lie jusqu'en mars 2020.

"Apparemment, l'Arabie saoudite souhaite convaincre les membres de l'Opep+ d'accroître de 400.000 barils supplémentaires par jour les coupes actuelles. Cela les porterait à 1,6 million de barils (mbj)" par rapport au niveau de production d'octobre 2018, a rapporté Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Les acteurs et observateurs du marché tablaient jusqu'à présent sur un maintien de l'accord jusqu'au prochain sommet en juin voire jusqu'à la fin de l'année 2020 pour éviter une situation de surplus et ses conséquences baissières sur les prix.

"Mais je doute qu'ils parviennent (à s'accorder sur des baisses de production supplémentaires), car celles-ci favoriseraient avant tout les intérêts de l'Arabie saoudite, en soutenant l'introduction en Bourse à venir de (la compagnie nationale) Aramco", a ajouté M. Fritsch.

De plus, la commission économique de l'organisation avait indiqué jeudi dernier que le marché du pétrole serait "équilibré" en cas de maintien en 2020 des limitations actuelles de production et "la Russie a clairement rejeté toute coupe supplémentaire", a complété M. Fritsch.

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