Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole montaient lundi en cours d'échanges européens avec le regain de tension dans le Golfe après la dénonciation par Ryad et Abou Dhabi d'"actes de sabotage" contre des navires transporteurs d'or noir.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 72,15 dollars à Londres, en hausse de 1,53 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juin gagnait 1,26 dollar à 62,92 dollars.

Tôt lundi, les autorités d'Arabie saoudite ont rapporté des "actes de sabotage" ayant endommagé des navires saoudiens au large des Emirats arabes unis.

Dimanche, les Emirats avaient eux fait état d'"actes de sabotage" contre quatre navires commerciaux de différentes nationalités, à l'est de l'émirat de Fujairah, sans identifier les auteurs mais en qualifiant l'événement de "grave".

Les deux alliés n'ont cependant pas émis d'hypothèse sur les responsables de ces actes.

Avec "la montée des tensions dans la région, alors que les Etats-Unis s'efforcent de réduire les exportations iraniennes de brut à zéro et de peser sur leur économie, il y a un vrai risque pour le marché pétrolier", a prévenu Craig Erlam, analyste chez Oanda.

L'Arabie saoudite et ses alliés, dont les Emirats arabes unis, ont affirmé leur volonté d'augmenter leur production si le marché souffrait d'un déficit de l'offre en raison des sanctions américaines, promesses qui avaient attisé la colère de Téhéran.

"Les craintes que l'offre de pétrole ne soit encore réduite ont tiré les prix du Brent" vers le haut, ont résumé les analystes de Commerzbank.

Dans ce contexte, les pertes provoquées la semaine dernière par la montée des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont été effacées, malgré l'annonce par Pékin d'une augmentation de ses droits de douane en représailles aux mesures prises par le président américain Donald Trump.

"L'année dernière, quand les premières sanctions avaient été échangées entre les deux pays, le marché n'avait pas cillé" sur le long terme, a rappelé Tamas Varga, analyste chez PVM.

"Le marché chinois peut souffrir, mais la soif de pétrole de ses consommateurs reste insatiable", a-t-il ajouté.

bur-js/jbo/nas