Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole tentaient de se stabiliser vendredi en fin d'échanges européens, les investisseurs restant prudents en raison d'une résorption perçue comme plus lente que prévu des excédents pesant sur le marché.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 49,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août gagnait 2 cents à 48,35 dollars.

Orientés à la baisse depuis le début des échanges européens, les cours du Brent et du WTI ont redressé la barre peu après l'ouverture des échanges américains, avant de se raviser et d'osciller autour de l'équilibre, sans parvenir à franchement accrocher un cap.

"Les prix du pétrole continuent de batailler au-dessus du niveau des 50 dollars (le baril) sur fond d'inquiétudes que le surplus d'offre pourrait bien mettre plus de temps à être éliminé que ce que l'on prévoyait initialement", estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Selon ce dernier, même si les stocks américain de brut ont maintenu leur tendance à la baisse, déclinant à nouveau la semaine dernière, les interruptions de production qui ont soutenu le récent rebond des prix de l'or noir ont déjà commencé à se dissiper, freinant ainsi la production des cours.

"La nouvelle selon laquelle les exportations iraniennes continuent de grimper a également contribué à tirer les prix à la baisse", poursuivait M. Hewson.

La chute des cours au début des échanges européens "s'est produite alors que la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a progressé en juin au plus haut niveau de son histoire récente" sur fond de reprise partielle de la production pétrolière nigériane après des attaques de rebelles et d'augmentation de leur offre par l'Iran et les pays du Golfe, précisait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.

Selon ce dernier, le fait que l'offre des principaux producteurs du Moyen-Orient, à l'exception de l'Irak, ait augmenté souligne que ces derniers se focalisent à nouveau sur leurs parts de marché après avoir échoué à s'accorder sur des réductions de production via le cartel.

Le Brent comme le WTI semblaient ainsi condamnés à rester bloqués en dessous des 50 dollars le baril, malgré plusieurs tentatives éphémères d'incursion au-dessus de ce seuil, dans un marché en proie à une grande volatilité.

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