Actualise cours, ajoute contexte et commentaires d'analystes

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole limitaient leurs pertes mardi en cours d'échanges européens après un point bas atteint en milieu de journée, attentifs à la situation en Libye et au fragile équilibre entre offre et demande.

Vers 16H40 GMT (17H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 64,73 dollars à Londres, en baisse de 0,71% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour février, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 0,43% à 58,29 dollars.

La veille, le WTI a fini stable et le Brent a gagné 0,54%, porté par les risques pesant sur l'offre mondiale d'or noir à la suite du blocage depuis samedi des principaux terminaux pétroliers de l'est du territoire libyen.

Cette action menée par les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar a provoqué la chute des exportations d'or noir, qui représentent 1,3 million de barils par jour, à la veille d'un sommet international à Berlin qui a accouché d'un cessez-le-feu précaire.

Mardi, l'ambassade des Etats-Unis a appelé à la reprise "immédiate" des opérations pétrolières dans ce pays, une pression qui "soutient" la sensible reprise des cours du brut depuis lors, selon Tamas Varga, de PVM.

Plus tôt dans la journée à la tribune du 50e Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le président américain Donald Trump "a confirmé que les Etats-unis ne dépendaient plus de pétrole venant de l'étranger", a retenu Naeem Aslam, de Avatrade.

A l'inverse, ces propos sont selon l'analyste plutôt de nature à faire pression sur les prix car ils réduisent le niveau d'inquiétude pesant sur l'offre.

Côté demande, le Fonds monétaire international s'est montré lundi moins optimiste qu'en octobre dans ses dernières prévisions de croissance mondiale, qualifiant la reprise en cours de "poussive".

De plus, "les informations sur une possible nouvelle épidémie en Chine relancent les craintes sur la demande", avait expliqué plus tôt dans la journée Eugen Weinberg, de Commerzbank.

La Chine a recensé mardi 77 nouveaux cas d'un nouveau virus semblable au Sras, portant le total à près de 300. La maladie a déjà provoqué la mort de six personnes.

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