New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont progressé mercredi dans le sillage d'une hausse des stocks américains moins forte que des prévisions parues la veille, au moment où les tensions au Moyen-Orient étaient encore vives.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 71,77 dollars à Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juin a pris 24 cents à 62,02 dollars.

Les réserves commerciales de brut ont augmenté de 5,4 millions de barils selon un rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) bien supérieures aux anticipations des investisseurs qui prévoyaient un recul de 1,2 million de barils.

Toutefois un autre rapport publié la veille et généralement moins suivi par les investisseurs avait été "particulièrement négatif" de l'avis de Mike Lynch de SEER.

Publié par la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui publie ses propres données chaque mardi soir, il avait fait état d'un bond inattendu de 8,63 millions de barils des stocks de brut.

Le marché a également réagi à un bond des exportations américaines dans le rapport de l'EIA, à 3,35 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, soit au plus haut depuis deux mois.

En baisse avant la diffusion de ces chiffres, le cours du baril de pétrole à New York est alors passé dans le vert pour y rester tout au long de la séance.

Mike Lynch de SEER a également vu dans la progression des prix "le retour des craintes géopolitiques", en pleine incertitude après des attaques contre des navires et installations pétrolières saoudiennes.

Le royaume saoudien, premier exportateur mondial de brut, a averti que les attaques ces derniers jours menaçaient non seulement l'Arabie saoudite mais également la sécurité des approvisionnements en brut et l'économie mondiale.

Les Emirats arabes unis ont quant à eux prôné mercredi la "désescalade" tout en blâmant le "comportement de l'Iran" pour les tensions croissantes dans le Golfe.

L'Iran est montré du doigt car il soutient militairement les miliciens Houthis dans un conflit armé au Yémen face à l'Arabie saoudite. Les Houthis ont revendiqué l'attaque de drones contre deux stations de pompage dans la région de Ryad.

"Tout cela peut encore être considéré comme de la rhétorique, mais l'agressivité de l'Arabie saoudite vis-à-vis de l'Iran a ajouté à l'inquiétude au sujet de la plus grosse région productrice du monde", ont commenté les analystes de JBC Energy.

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