Actualise avec cours et évolution du sommet de l'Opep

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole progressaient encore jeudi en cours d'échanges européens, après leurs fortes hausses de la veille dues à une combinaison de facteurs et tandis que l'Opep+ évoque la possibilité de nouvelles baisses de production.

Vers 16H45 GMT (17H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,46 dollars à Londres, en hausse de 0,73% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour janvier prenait 0,36% à 58,64 dollars. Vers 14H35 GMT, le baril américain est monté jusqu'à 59,12 dollars, un plus haut depuis fin septembre.

Mercredi, les prix du Brent et du WTI avaient grimpé de respectivement 3,6% et 4,2%, des niveaux de hausse plus observés depuis la mi-septembre et les attaques sur des installations saoudiennes.

"Une combinaison de plusieurs raisons favorables aux prix a probablement été la cause" de ces hausses, a expliqué plus tôt dans la journée Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank, qui cite un retour de l'optimisme sur le plan commercial avec un possible accord sino-américain dans un futur proche, "un déclin des stocks américains de brut d'une ampleur inattendue" et des "rumeurs" concernant la réunion de l'Opep.

Coincés entre croissance mondiale morose, stocks de pétrole abondants et cours toujours fragiles, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, réunis jeudi et vendredi à Vienne, n'excluent pas d'aller un cran plus loin dans leur réduction d'offre de brut pour soutenir les prix.

Depuis un an, les 14 membres de l'Opep et leurs dix partenaires, dont la Russie, s'efforcent de respecter leur engagement à baisser la production de 1,2 million de barils par jour (mbj) par rapport au niveau d'octobre 2018.

Ce quota vaut jusqu'en mars 2020 et l'enjeu des réunions qui se tiennent dans la capitale autrichienne est de trouver une entente sur la suite à donner à cette politique.

Si une simple prolongation de l'accord semblait l'option initialement privilégiée, le scénario d'une coupe plus drastique portant sur 500.000 barils supplémentaires par jour est désormais sur la table, selon le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak. Ce qui a permis au pétrole de se maintenir en hausse, a expliqué David Madden, analyste pour CMC Markets.

Le suspense sur l'issue des débats reste cependant entier: les ministres de l'Opep sont restés muets jeudi face à la presse et leur réunion au siège de l'organisation a commencé peu avant 17h00 (16h00 GMT), avec plus de deux heures de retard. Une seconde réunion est prévue vendredi avec la Russie et les autres pays producteurs qui se sont alliés avec l'Opep, il y a trois ans, pour faire face au boom de l'offre américaine de gaz de schiste.

ktr/cj