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New York (awp/afp) - Le pétrole new-yorkais évoluait à l'équilibre vendredi après une ouverture en hausse, partagé entre un nouveau recul du dollar, favorable aux prix, et une croissance américaine un peu décevante au quatrième trimestre.

Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, référence américaine du brut, perdait 1 cent et s'échangeait à 65,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Le "dollar index", un indicateur qui compare la devise américaine à un panier de six devises étrangères, reprenait sa baisse vendredi après une trêve jeudi, en lice pour un recul mensuel de 3,3%, un niveau pas vu depuis mars 2017.

Il avait accéléré sa chute mercredi après des propos du secrétaire américain au Trésor sur les vertus d'une devise faible.

"Tant que le dollar restera sur la défensive, aucune baisse prononcée des prix n'aura lieu" sur le cours du pétrole américain, a noté Commerzbank.

Une baisse du billet vert rend moins onéreux et donc plus attractifs les achats de matières premières libellés dans la devise américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.

Après des propos de Donald Trump sur sa volonté d'"un dollar fort" jeudi, Steven Mnuchin a affirmé vendredi qu'une devise plus forte sert "au mieux" les intérêts américains.

Mais le dollar peinait à reprendre de la vigueur.

Les prix du pétrole subissaient dans le même temps une pression liée à la publication vendredi de la croissance du PIB américain au quatrième trimestre, repassée sous la barre des 3%.

"Cela peut être ennuyeux pour les anticipations de demande américaine et mondiale" de pétrole, a commenté M. Kilduff.

Cette nouvelle ne remettait toutefois pas en question les grandes perspectives très optimistes sur ce plan jusque-là, les grands pays producteurs rivalisant depuis plusieurs jours de déclarations pour louer une demande mondiale au beau fixe.

Le ministre saoudien du Pétrole Khalid al-Falih a "affirmé que le marché +se concentre trop+ sur la production américaine de schiste, et le ministre russe de l'Energie a noté que" cette dernière "ne représente que 6% de la demande actuelle" a remarqué Phil Flynn de Price Futures Group.

"Même si elle double d'ici 2021, la demande n'augmentera que de 2 à 3%. Nous ne devrions pas être inquiets de la production de schiste", a ajouté M. Flynn en citant les propos d'Alexander Novak.

Des indications supplémentaires sur cette production américaine étaient attendues en cours de séance, par la publication par la société Baker Hugues du nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis.

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