New York (awp/afp) - Le prix du baril pétrole coté à New York a débuté la séance en légère baisse lundi, les investisseurs faisant preuve de fébrilité face au seuil symbolique des 50 dollars.

Vers 13H10 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, référence américaine du brut, cédait 23 cents et s'échangeait à 49,66 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex)

"Il n'y a pas vraiment de nouvelles informations ce lundi, le marché peine à faire franchir au baril de WTI la barre des 50 dollars après la relative solidité des marchés la semaine dernière", a estimé Robert Yawger de Mizuho. Le baril est monté jusqu'à 50,50 dollars en cours de séance jeudi.

Les cours du brut avaient reçu un coup de pouce de commentaires encourageants sur la demande de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui ont toutes deux relevé leurs prévisions pour la demande mondiale d'or noir pour 2017 et 2018.

"Depuis, les prix sont un peu coincés entre la moyenne glissante du baril au cours des 200 derniers jours, actuellement à 49,57 dollars, et la barre des 50 dollars", a remarqué M. Yawger.

"On s'était retrouvé dans le même genre de configuration technique fin juillet-début août et les cours ne sont pas parvenus à monter plus haut", a-t-il rappelé.

L'offre mondiale reste abondante, et même si le groupe privé Baker Hughes a fait état vendredi d'une baisse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis, l'ampleur limitée des dégâts provoqués par les ouragans Harvey et Irma sur l'industrie pétrolière dans le pays laisse penser que la production américaine reste solide.

Pour Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group, un cours du WTI aux niveaux actuels "peut sembler assez élevé pour beaucoup d'opérateurs attendant toujours des engagements plus concrets de l'Opep et de ses partenaires pour limiter leur production".

Le cartel est engagé avec d'autres producteurs, dont la Russie, dans un accord de limitation des extractions qui les engage jusqu'en mars 2018. Mais après avoir respecté assez scrupuleusement leurs objectifs de production très élevés en début d'année, l'Opep augmente peu à peu ses extractions depuis plusieurs mois.

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