New York (awp/afp) - Le prix du baril de pétrole coté à New York a ouvert en hausse mardi, soutenu par l'engagement de l'Arabie saoudite de réduire significativement sa production de pétrole en novembre et par les suites de la tempête Nate.

Vers 13H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, prenait 84 cents et s'échangeait à 50,42 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

"Le marché anticipe une offre de pétrole moins abondante du fait des déclarations de Ryad alors que la demande continue à progresser au quatrième trimestre", a commenté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

L'Arabie saoudite s'est engagée à réduire sa production de pétrole pour le mois de novembre "de 560.000 barils à 7,15 millions de barils par jour", selon les analystes de Commerzbank.

L'annonce de l'Arabie saoudite intervient alors que les analystes s'inquiètent de voir la production de certains membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) augmenter.

Le cartel est engagé avec d'autres producteurs, dont la Russie, dans un accord de limitation de la production qui court jusqu'à mars 2018 et vise à rééquilibrer le marché mondial.

"Cette annonce est plutôt crédible. Ils ont déjà averti leurs clients qu'une quantité moins importante de pétrole serait disponible et leur a imposé de trouver d'autres fournisseurs", a expliqué M. Lipow.

Ces annonces sont intervenues alors que le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a affirmé que des "mesures extraordinaires" seraient nécessaires pour s'assurer que le marché poursuive son redressement l'an prochain. "C'est surprenant (...), Barkindo est pourtant connu pour toujours dessiner un marché du pétrole meilleur qu'il ne l'est", a affirmé Commerzbank.

Les prix du pétrole continuaient également à être soutenus par les conséquences de la tempête Nate qui a perturbé les activités de raffinage dans le Golfe du Mexique.

"Au pic de la tempête, l'équivalent de 1,5 million de barils par jour de production de pétrole sur le Golfe du Mexique ont été inexploités. Au total, j'anticipe la perte de 8 millions de barils de production, ce qui pèse sur les prix", a réagi M. Lipow.

alb/jum/az