New York (awp/afp) - Les cours du pétrole new-yorkais ont ouvert en très légère hausse vendredi, à la fin d'une semaine de baisse au cours de laquelle la progression de la production en Libye et aux Etats-Unis a pris le pas sur le repli des stocks américains.

Vers 13H20 GMT, le prix de baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, avançait de 12 cents à 47,21 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Parmi les éléments nouveaux pris en compte par le marché vendredi John Kilduff de Again Capital mettait en avant un dollar repartant à la baisse, ce qui favorise les cours en rendant mécaniquement l'or noir moins onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres devises.

"Il y a eu un feu dans une raffinerie Shell au Texas (jeudi) et cela apporte du soutien au marché (...). Il y a des spéculations sur le fait que cette installation pourrait être hors service un certain temps", a également signalé John Kilduff.

Sur la semaine, le WTI perdait en début d'échanges américains un peu plus de 3%.

Après un net recul lundi, les cours de l'or noir ont peiné à trouver une direction forte sur le reste de la semaine.

"Nous avons une légère hausse sur les deux dernières séances, mais le brut reste sous pression, et si les risques de surproduction se matérialisent, une nouvelle baisse n'est pas à écarter", a prévenu Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

En Libye, après des informations de blocages, "la production du champ pétrolifère de al-Sharara est désormais revenue à la normale", ont indiqué les analystes de Commerzbank.

Mercredi, le Département américain de l'Energie (DoE) a fait part d'une nouvelle augmentation de la production des Etats-Unis.

Cela a éclipsé l'annonce, dans le même rapport, d'un fort recul des stocks de brut aux Etats-Unis, qui a porté à sept le nombre de semaines consécutives de baisse.

En fin de semaine, les marchés se tournaient à nouveau vers l'Opep, qui devrait se réunir à Vienne lundi pour sa réunion mensuelle de suivi de l'accord de limitation de la production qui le lie à d'autres producteurs, dont la Russie.

"Il est difficile d'imaginer que quoi que ce soit d'exceptionnel sortira de cette réunion, qui a lieu à peine deux semaines après la réunion d'Abou Dhabi", ont reconnu les analystes de RBC CM.

"En revanche, des informations pourraient ressortir sur la situation en dehors de l'accord. L'effort diplomatique de l'Arabie saoudite envers l'Irak pourrait empêcher ce dernier de se diriger vers la sortie", ont-ils ajouté.

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