New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont nettement reculé mardi, terminant en dessous de la barre des 50 dollars le baril à New York, victimes de prises de bénéfices après avoir nettement monté depuis plus d'une semaine.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a perdu 1,01 dollar à 49,16 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le marché a semblé vouloir reprendre son souffle après avoir porté la veille le baril au-dessus des 50 dollars, ce qui n'était plus arrivé depuis mai, au terme d'un mois de juillet où la progression des prix a été la plus forte depuis un an.

Des indicateurs économiques contrastés ont "servi de déclencheur à des prises de bénéfices", a commenté Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.

James Williams de WTRG pointait lui aussi des prises de bénéfices tout en cherchant quel élément concret du marché avait pu les déclencher.

"La seule chose que je trouve, c'est la poursuite de la réaction à l'absence d'embargo américain sur le brut vénézuélien, ce que les investisseurs avaient craint lundi", a-t-il expliqué.

Les Etats-Unis ont seulement gelé les avoirs du chef de l'Etat Nicolas Maduro alors qu'une interdiction des exportations de pétrole américain, plus léger et nécessaire au bon fonctionnement du complexe pétrolier du Venezuela, ou une interdiction des importations de brut vénézuélien, aurait "fait bondir le brut de plusieurs dollars" a estimé Phil Flynn.

Le marché subissait par ailleurs un léger regain du dollar dont la nette baisse avait été l'un des principaux moteurs de la hausse des cours ces deniers mois en rendant le brut, libellé dans cette monnaie, mécaniquement moins onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres devises.

Le dollar, en légère hausse mardi, a perdu 9% de sa valeur face à un panier de six devises matérialisé par le Dollar Index.

Le marché se tournait désormais vers les réserves américaines, sur lesquelles le département américain de l'Energie (DoE) publiera ses données hebdomadaires mercredi.

Les réserves de brut pourraient avoir reculé de 3,3 millions de barils, celles d'essence de 1,2 million de barils, et celles de produits distillés de 950.000 barils, selon la médiane d'estimations d'analystes compilées par l'agence Bloomberg.

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