New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont chuté vendredi, alors que la perspective de coupes supplémentaires dans la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) semble s'éloigner à quelques jours d'un sommet attendu.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, a terminé à 62,43 dollars à Londres, en baisse de 2,13% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance a dégringolé de 5,05%, à 55,17 dollars.

"Le marché est sans doute déçu que l'Opep et ses partenaires ne prévoient pas de limiter davantage sa production" lors de leur prochain sommet, les 5 et 6 décembre à Vienne, a jugé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, réagissant à des informations de presse.

L'organisation et ses partenaires sont engagés depuis 2016 dans une réduction volontaire de leur production afin de soutenir les cours.

"Je pense qu'ils vont poursuivre la réduction de leur production jusqu'à la fin 2020, même si certains analystes pensent que ce ne sera que jusqu'à juin", estime M. Lipow.

Dans le même temps, des données mensuelles publiées vendredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) ont montré que les Etats-Unis avaient exporté plus de pétrole qu'ils n'en avaient importé en septembre.

Cet excédent, qui n'avait jusqu'alors jamais été observé à l'échelle d'un mois, est un nouveau signe du rôle croissant en tant qu'exportateur d'or noir des Etats-Unis, dont la production est à un niveau record.

Les investisseurs ont également suivi vendredi la poursuite du mouvement de contestation en Irak, où le Premier ministre Adel Abdel Mahdi a annoncé qu'il allait démissionner et où les violences ont fait 21 morts en une journée.

"Les manifestations que l'on voit en Irak, en Iran ou en Equateur, des pays riches en pétrole, pourraient à plus long terme affecter l'offre et faire s'envoler les prix", avertit M. Libow.

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