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New York (awp/afp) - Les cours du pétrole brut ont brusquement chuté mercredi, perdant plus de 5%, après la publication par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) d'une nouvelle hausse des stocks de pétrole brut qui battent ainsi leur niveau record.

Le baril américain de WTI pour livraison en août a perdu 5,8% ou 2,36 dollars par rapport à la clôture de la veille, clôturant à 38,01 dollars sur le New Yokr Mercantile Exchange (NYMEX).

Celui de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a fini à 40,31 dollars à Londres, en recul de 5,4% ou 2,32 dollars.

Les deux barils de référence avaient touché la veille des plus hauts depuis mars.

Déjà en baisse pendant la séance européenne, "les cours du WTI et du Brent ont été secoués à la suite du rapport de l'EIA", a constaté David Madden, analyste de CMC Markets.

Selon le rapport hebdomadaire de l'agence, les réserves de pétrole aux Etats-Unis ont augmenté la semaine dernière de 1,4 million de barils (MB) pour s'établir à 540,7 MB, un nouveau record.

Il s'agit de leur troisième hausse d'affilée dans un marché toujours préoccupé par la faible demande et l'impact de la pandémie de Covid-19 sur la consommation.

Cette hausse, pourtant proche des attentes des analystes, est de nature à "montrer que la situation d'offre excédentaire aux États-Unis n'est toujours pas résolue", a jugé Jasper Lawler, de LCG.

De plus, les inquiétudes à propos d'une deuxième vague de contaminations au Covid-19 planent toujours sur les marchés pétroliers comme une menace sérieuse pour une reprise solide de la demande.

Le Fonds monétaire international (FMI) a fait état mercredi de perspectives encore plus sombres que prévu pour l'économie mondiale au moment où l'épidémie de Covid-19 enregistre une poussée "préoccupante" aux Etats-Unis.

"Même si les données indiquent un début de reprise de l'activité économique, celle-ci ne s'est toujours pas débarrassée du malaise provoqué par la pandémie", a expliqué Stephen Brennock, de PVM.

Les pays producteurs d'or noir ne sont pas épargnés: le PIB du chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Arabie saoudite, va d'après les estimations du FMI se contracter de 6,8% cette année, sa pire performance depuis les années 1980.

La détérioration a été rapide: en avril, l'institution prévoyait une contraction de seulement 2,3% pour la première économie du Moyen-Orient.

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