Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole remontaient lundi en cours d'échanges européens après six séances consécutives de baisse, profitant notamment de la légère faiblesse du dollar dans un marché toujours inquiet de l'abondance de l'offre américaine.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 63,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mars prenait 1,16 dollar à 60,36 dollars.

"Après avoir touché de nouveaux plus bas (depuis décembre, ndlr) vendredi avec un nombre de puits actifs en hausse aux Etats-Unis, la faiblesse du dollar a permis au Brent et au WTI de se ressaisir", a commenté Henry Croft, analyste chez Accendo Markets.

La faiblesse du dollar, qui sert de référence aux prix du brut, permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'effectuer des achats à bon compte.

En baisse marquée depuis la fin du mois de janvier, le marché reste cependant terne.

"Les investisseurs s'inquiètent; ce qui a fait grimper les prix du brut depuis le mois de septembre, à savoir une demande mondiale robuste, des perturbations de la production et une discipline de l'industrie américaine, pourrait ne pas tenir", ont commenté les analystes de Goldman Sachs.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est associée fin 2016 à 10 autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production.

Cet accord, qui a été renouvelé jusqu'à fin 2018, ainsi que des perturbations involontaires de la production, notamment au Venezuela, ont fait grimper les prix du pétrole.

Mais les industriels américains ont profité de cette opportunité pour développer leurs coûteuses exploitations de pétrole de schiste. Plusieurs analystes ont indiqué que le nombre de puits actifs avait encore augmenté la semaine dernière, selon le dernier décompte de l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes.

En cours de séance, les marchés prendront connaissance du rapport mensuel de l'Opep, qui devrait donner des indices sur les prévisions du cartel pour sa propre production, celle de ses partenaires et celle des Etats-Unis.

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