Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse mardi, après avoir connu un bref accès de faiblesse vendredi, tiré par un marché optimiste et une production américaine mise à mal.

Vers 13H15 GMT (15H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 36,40 dollars à Londres, en hausse de 2,45% par rapport à la clôture de lundi, intervenue plus tôt en raison d'un jour férié au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

A New York, le baril américain de WTI pour juillet prenait de son côté 3,73%, à 34,49 dollars.

"L'humeur positive observée sur les marchés boursiers tire le pétrole vers le haut", a observé Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrades.

Selon lui, "le prix actuel semble refléter le fait que les marchés considèrent le risque d'une deuxième vague comme relativement faible, ou du moins les investisseurs parient que cela ne générera pas de nouvelles fermetures et de verrouillage".

La poursuite du déconfinement en Europe, sans rebond du nombre de malades observé pour le moment, et les nouveaux essais lancés par une biotech américaine pour trouver un vaccin ont permis à l'optimisme de gagner les marchés.

En outre, "les problèmes du secteur du pétrole de schiste américain soutiennent les prix", a souligné Eugen Weinberg, analyste pour Commerzbank.

Citant une étude de Rystad Energy, il explique que jusqu'à 250 entreprises du secteur pourraient devenir insolvables d'ici à 2021 si les cours ne remontent pas.

Malgré la forte hausse observée ces dernières semaines, les prix du pétrole restent bien en dessous de leurs niveaux de début mars, avant que la pandémie de Covid-19 ne frappe de plein fouet le monde entier et ne conduise à un effondrement des cours.

En avril, le WTI a même brièvement évolué en territoire négatif pour la première fois de son histoire.

Enfin, plusieurs observateurs citaient les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés comme facteur de soutien aux prix.

La semaine dernière, le Koweït et l'Arabie saoudite ont annoncé l'arrêt à partir de juin des extractions de pétrole dans une zone neutre partagée.

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