Actualise cours et ajoute réunion du G20 vendredi

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient stables mardi après une séance européenne passée dans le vert, aidés par l'optimisme des investisseurs sur un accord de réduction de la production mondiale d'or noir entre les principaux pays producteurs jeudi.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 32,95 dollars à Londres, en légère baisse de 0,30% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour mai gagnait 0,77%, à 26,28 dollars.

"L'optimisme plane autour d'une réunion Opep+++" jeudi, avait estimé plus tôt dans la journée Craig Erlam, de Oanda.

Cette réunion exceptionnelle par visioconférence des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+, qui doit leur permettre de statuer sur une réduction massive de la production pour sortir le marché de l'or noir du marasme, pourrait être le théâtre d'une entente encore plus large.

L'agence russe TASS indique mardi que dix pays hors Opep+ ont été invités: le Canada (plus précisément l'Alberta), l'Argentine, le Brésil, la Colombie, l'Égypte, l'Indonésie, la Norvège, les États-Unis, le Royaume-Uni et Trinidad et Tobago, ce qui amène certains analystes et opérateurs de marchés à parler d'Opep+++.

"Les principaux producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite et la Russie, sont disposés à accepter de réduire leur production jeudi, mais seulement si les Etats-Unis se joignent à l'effort", a rapporté Al Stanton, de RBC.

Les volumes évoqués "varient entre 6 et 15 millions de barils par jour", a noté Tamas Varga, de PVM. Cependant, "le nombre de 10 millions de barils par jour est celui qui ressort le plus".

Les Etats-Unis poussent en faveur d'un accord pour faire repartir les prix du brut à la hausse, conserver leurs parts de marché et redonner de l'air à leur industrie de pétrole de schiste, en grande difficulté aux niveaux de prix actuels.

Mais les entreprises américaines n'ont pour l'instant pas vraiment montré qu'elles étaient prêtes à réduire aussi leur production: selon les derniers chiffres hebdomadaires officiels, le pays extrayait encore fin mars 13 millions de barils par jour, tout près de son niveau record.

"Ce n'est pas parce qu'un tel accord est dans l'intérêt de tout le monde qu'il sera forcément trouvé", a souligné Craig Erlam.

Vendredi, l'Arabie saoudite accueillera une réunion virtuelle du G20 sur le même thème, avec pour objectif d'assurer la "stabilité du marché", a indiqué Ryad mardi dans un communiqué.

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