Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi alors que la tension montait au Moyen-Orient après une attaque de drones sur un oléoduc saoudien, perturbant l'activité du premier exportateur mondial d'or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 71,24 dollars à Londres, en hausse de 1,01 dollar par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juin a gagné 74 cents à 61,78 dollars.

Des attaques de drones revendiquées par des rebelles yéménites ont provoqué la fermeture d'un oléoduc majeur mardi en Arabie saoudite, faisant monter d'un cran les tensions dans le Golfe deux jours après le sabotage mystérieux de quatre navires dont deux tankers saoudiens.

"Ces attaques n'ont pas fait de dégâts majeurs à part ralentir un peu les flux de pétrole, mais elles ont souligné la vulnérabilité du marché du pétrole dans cette région", a réagi John Kilduff d'Again Capital.

La tension est vive entre l'Arabie saoudite et l'Iran, alors que le royaume a promis d'augmenter sa production pour compenser des sanctions américaines qui empêchent au deuxième d'exporter ses barils.

Dans ce contexte, les analystes politiques et les investisseurs dans les salles de marché s'interrogeaient sur la potentielle implication de Téhéran.

Pour John Kilfuff de la société de courtage Again Capital, "de nombreux acteurs du marché ont le sentiment que les empreintes de l'Iran sont partout dans ces affaires".

Principale rivale de l'Iran au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite intervient militairement au Yémen depuis 2015, ainsi que les Emirats arabes unis, aux côtés des forces gouvernementales contre les rebelles Houthis soutenus par Téhéran, qui dément néanmoins leur fournir des armes.

Hors de ce dossier explosif, les courtiers se préparaient par ailleurs à la publication mercredi du rapport hebdomadaire sur les stocks de brut et de produits raffinés américains.

Pour la semaine achevée le 10 mai, les analystes tablent sur une baisse de 1,2 million de barils des stocks de brut, sur un recul de 350.000 barils des stocks d'essence et de 719.000 barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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