New York (awp/afp) - Le prix du pétrole new-yorkais progressait à l'ouverture jeudi, reprenant un peu de vigueur après une nette baisse la veille en attendant de plus amples informations sur le niveau des stocks et de production d'or noir dans le monde.

Vers 14H05 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, gagnait 25 cents et s'échangeait à 56,21 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

"Le marché du pétrole est sans doute un peu plus ennuyeux que celui du bitcoin", a remarqué Matt Smith, de ClipperData, en référence à l'envolée de la monnaie virtuelle, qui a dépassé jeudi pour la première fois de son histoire le seuil des 15.000 dollars, à la faveur d'un bond de plus de 50% en une semaine.

Le prix du baril, lui, "rebondit juste un peu après l'accès de faiblesse causé mercredi par le rapport hebdomadaire officiel sur les réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis, qui a montré une forte hausse des stocks d'essence", a-t-il expliqué.

"Les prochains éléments d'informations majeurs seront diffusés la semaine prochaine avec les rapports mensuels de l'Opep et de l'Agence internationale de l'énergie", a ajouté M. Smith pour qui le marché devrait sans doute se consolider un peu après les mouvements déclenchés par la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires la semaine dernière à Vienne.

Sous l'impulsion du cartel et de la Russie, 24 pays producteurs y ont renouvelé un accord de limitation des extractions dans le but de rééquilibrer le marché mondial en forçant les pays importateurs à user de leurs réserves de brut.

Mais depuis cette annonce, les signes d'un rebond de la production des Etats-Unis, qui ne sont pas tenus par l'accord, ont participé à une baisse des cours.

"Les données officielles de la semaine dernière ont montré une production en septembre de 9,48 millions de barils par jour et les décomptes de (l'entreprise de services) Baker Hughes font état de quatre semaines consécutives de hausse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis", ont noté les analystes de BNY Mellon.

Depuis ces annonces la semaine dernière, les données gouvernementales sur les réserves américaines publiées mercredi ont fait état d'une hausse des stocks d'essence, mais aussi de produits distillés.

"En d'autres termes, l'Opep n'a offert qu'un accord que le marché avait intégré dans ses prix depuis longtemps et ces données semblent montrer que la production américaine efface les efforts de l'Opep", ont ajouté les analystes de BNY Mellon.

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