Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient à nouveau mercredi en cours d'échanges européens avant les données hebdomadaires officielles sur les stocks américains, des premiers chiffres faisant état d'une hausse inattendue des réserves de brut.

Vers 10H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 71,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 62 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août cédait 53 cents à 67,55 dollars.

Vers 08H45 GMT, le Brent a touché 71,23 dollars, à son plus bas niveau en trois mois, tandis que le WTI avait atteint mardi 67,03 dollars, à son plus bas en trois semaines et demie.

Les marchés attendent la publication en cours de séance du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves arrêtées au 13 juillet.

Après une glissade de 12,6 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière, les analystes tablent sur une nouvelle baisse hebdomadaire de 4,1 millions de barils des réserves américaines de brut, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Les réserves d'essence auraient elles reculé de 700.000 barils et celles d'autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel) auraient augmenté de 1,18 million de barils.

Mais la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui publie ses propres données dès le mardi, a pour sa part estimé que les stocks de brut, d'essence et de produits distillés avaient augmenté.

"L'API a fait état d'une hausse de 630.000 barils (des stocks de brut, ndlr), ce qui n'est pas énorme", a commenté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets, qui estime que l'EIA pourrait décevoir les attentes.

Après s'être envolés au printemps alors que les marchés se focalisaient sur les perturbations de l'offre au Venezuela et dans d'autres pays, avec la perspective de sanctions américaines contre l'Iran, les prix ont reculé avec les efforts d'augmentation de la production, principalement chez les trois plus grands producteurs mondiaux, les Etats-Unis, la Russie et l'Arabie saoudite.

Mais malgré la baisse récente, "à 70 dollars le baril, le Brent est toujours quasiment 20 dollars plus cher qu'un an auparavant", ont rappelé les analystes de JBC Energy, "et pour atteindre ce niveau il a fallu utiliser une bonne partie des capacités de production disponibles".

Selon eux, dans un marché où les réserves commerciales sont peu élevées et où les producteurs ont peu de marge pour augmenter encore leurs extractions, une volatilité élevée est à attendre dans les prochains mois.

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