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New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse lundi, les investisseurs faisant preuve de prudence face aux incertitudes sur l'avenir de l'accord entre l'Opep et ses partenaires et sur les relations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a cédé 1 dollar pour clôturer à 62,29 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet a lâché 73 cents pour finir à 53,26 dollars.

Malgré un rebond en fin de semaine dernière, les prix du pétrole restent en très forte baisse par rapport aux sommets atteints fin avril, les investisseurs s'inquiétant d'un affaiblissement de la croissance mondiale et d'une hausse des stocks américains.

Dans ce contexte, et alors que le premier producteur mondial, les Etats-Unis, pompe à un niveau record, l'accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avec d'autres pays pétroliers prend une importance particulière.

Alors que les prix du pétrole poursuivaient leur chute la semaine dernière, les ministres de l'Energie de ces pays producteurs ont tenté de rassurer le marché, "avec, comme d'habitude, le ministre saoudien Khaled al-Faleh en première ligne", a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.

Lundi, M. Faleh a rencontré son homologue russe, Alexandre Novak, pour débattre de la nécessité de poursuivre l'accord de baisse de la production au-delà des six premiers mois de l'année.

Les producteurs russes sont plus nerveux que ceux du Moyen-Orient à l'idée de limiter volontairement leurs extractions, au risque de perdre des parts de marché au profit des Etats-Unis.

"Il existe actuellement de grands risques de surproduction", a cependant constaté M. Novak après la rencontre.

"Nous devons tout analyser pour prendre une décision équilibrée en juillet", a-t-il ajouté.

La prochaine réunion de l'Opep+ est officiellement toujours prévue pour la fin du mois de juin, mais la Russie a demandé à ce qu'elle soit reportée.

"La chute des cours du pétrole ces dernières semaines a probablement rendu plus facile la décision de renouveler leur accord", a souligné Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates.

Les cours ont aussi reculé lundi selon lui "sous la pression des incertitudes entourant les négociations commerciales entre les Etats-unis et la Chine".

Le président américain Donald Trump a en effet prononcé lundi une violente diatribe contre les pratiques de Pékin et lancé un ultimatum à son homologue Xi Jinping, menaçant d'imposer de nouvelles taxes douanières si le tête-à-tête prévu avec Xi fin juin en marge du sommet du G20 à Osaka n'avait pas lieu.

Si cela se concrétisait, "cela pèserait encore un peu plus sur la croissance mondiale et, par ricochet, sur la demande en énergie", a commenté M. Lipow.

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