Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient fortement mercredi en cours d'échanges européens avant la publication hebdomadaire sur les stocks américains, des chiffres préliminaires faisant état d'une nouvelle hausse inattendue des réserves de brut.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 61,15 dollars à Londres, en baisse de 1,14 dollar par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat de juillet cédait également 1,14 dollar à 52,13 dollars.

Inquiet depuis plusieurs semaines d'un potentiel affaissement de la demande mondiale en raison de l'essoufflement de la croissance économique, le marché du pétrole attendait les données hebdomadaires arrêtées au 7 juin sur les stocks américains, qui seront publiées à 14H30 GMT (16H30 HEC).

Les analystes estimaient que les stocks de brut, qui avaient bondi la semaine précédente, étaient en recul de un million de barils, que ceux d'essence avaient grimpé de 950.000 barils et ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) de 1,1 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Mais la fédération professionnelle de l'American petroleum institute, qui publie ses données de façon indépendante le mardi soir, a fait état d'un bond des stocks de brut de 4,8 millions de barils.

"Les stocks américains grimpent depuis la mi-mars", a souligné Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, qui note qu'ils devraient avoir commencé à reculer début mai, alors que l'approche de l'été et de la saison de la conduite aurait dû doper la demande des raffineries aux Etats-Unis.

Alors que les nuages s'accumulent donc sur les perspectives de la demande, la prochaine réunion de l'Opep+, qui devrait se tenir dans les prochaines semaines, est particulièrement attendue.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, doivent décider de renouveler ou non l'accord de limitation de la production qui les lie depuis début 2017.

Les analystes de Goldman Sachs, qui s'attendent à ce que le groupe renouvelle son accord, estiment que "cela permettra aux pays au coeur de l'Opep (à savoir l'Arabie saoudite et ses alliés au Moyen-Orient, ndlr) d'équilibrer le marché mois après mois".

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