Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole repartaient en baisse vendredi en cours d'échanges européens alors que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de nouveau revu à la baisse ses prévisions de demande.

Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 61,06 dollars à Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour le contrat de juillet cédait 36 cents à 51,92 dollars.

Les cours, qui s'étaient éloignés de leurs plus bas en cinq mois jeudi après des attaques de pétroliers dans le golfe d'Oman, reculaient de nouveau.

L'AIE a réduit de 100.000 barils par jour (b/j) sa prévision de croissance de la demande de brut pour 2019, attendue désormais à 1,2 million b/j. Elle l'avait déjà diminuée de 90.000 barils le mois précédent.

Par ailleurs, les réserves américaines ont encore augmenté la semaine dernière.

"Des hausses massives des stocks dans un contexte économique instable ne permettent pas de construire un scénario de hausse des prix", a résumé Stephen Innes, analyste de Vanguard Markets.

"Les prix du pétrole commencent à réagir à la possibilité d'un ralentissement économique mondial, comme ils l'avaient fait à l'été 2008", ont rappelé les analystes de BNY Mellon.

Les tensions au Moyen-Orient pourraient cependant faire grimper les prix, si la circulation au large de l'Iran dans le détroit d'Ormuz, est interrompue.

"Le bond des prix de jeudi après l'attaque de deux pétroliers dans le golfe d'Oman montre que les prix ont plus de chance de repartir à la hausse que de plonger encore plus bas", ont estimé les analystes de Capital Economics.

"Le gouvernement des Etats-Unis estime que la République islamique d'Iran est responsable des attaques de ce jour en mer d'Oman", a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, évoquant notamment à l'appui de ses accusations, des informations récoltées par les services de renseignement.

Ces accusations sont "sans fondement" déclare par ailleurs un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

"Accuser l'Iran [...] est apparemment ce qu'il y a de plus simple à faire pour M. Pompeo et les autres autorités américaines", déclare le porte-parole du ministère, Abbas Moussavi, dans ce communiqué.

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