Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient jeudi en cours d'échanges européens, effaçant leur rebond de la veille dans un marché volatile après des données hebdomadaires contrastées sur les réserves américaines des Etats-Unis.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 72,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 88 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août cédait 77 cents à 67,99 dollars.

"Les marchés ont été rendus nerveux par la perspective d'une baisse de la demande mondiale en raison de mesures protectionnistes, d'une hausse de la production en Arabie saoudite et en Russie et d'une reprise des exportations libyennes", a énuméré Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

Mercredi, les acteurs du marché se sont focalisés sur la publication hebdomadaire des données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks de brut.

Lors de la semaine achevée le 13 juillet, les réserves commerciales de brut ont progressé de 5,8 millions de barils pour s'établir à 411,1 millions de barils, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoyaient un recul de 4,1 millions de barils après une chute de 12,6 millions la semaine précédente.

La production de brut est de nouveau repartie à la hausse après quatre semaines de stagnation à 10,90 millions de barils par jour (mbj), s'affichant au niveau record de 11 mbj, du jamais-vu depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.

Pourtant, les prix ont dans un premier temps grimpé après la publication.

"Avec des variations fortes d'une semaine sur l'autre, il est fort possible que le marché soit moins sensible aux variations hebdomadaires", ont commenté les analystes de Commerzbank.

A plus large échelle, "les fondamentaux restent favorables aux prix puisque les réserves commerciales des pays de l'OCDE sont bien en deçà de leur moyenne sur cinq ans", signe que la demande est supérieure à l'offre, a ajouté M. Lu.

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