Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient vendredi en cours d'échanges européens, effaçant une partie de ses gains de la veille dans un marché peinant à trouver une direction forte.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 76,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 56 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juillet cédait 32 cents à 65,63 dollars.

Plusieurs facteurs retiennent l'attention des marchés, ce qui explique le manque de direction forte des cours.

"Les prix ont profité jeudi des problèmes de production au Venezuela", a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

Ce membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a vu sa production plonger alors que la crise politique et économique qui mine le pays empêche l'industrie pétrolière de fonctionner.

Mais vendredi, les marchés se tournaient à nouveau vers la réunion de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie.

Ces producteurs, qui limitent leur production depuis début 2017 pour éviter une surabondance de l'offre, pourraient décider de relancer leurs extractions pour compenser les baisses du Venezuela et de l'Angola ainsi que le risque d'une limitation des exportations iraniennes.

"Certains membres de l'Opep, comme l'Iran et l'Irak, pourraient s'opposer à cette mesure, mais l'Arabie saoudite a réaffirmé son rôle de producteur pivot dans les dernières années", a estimé Simon Derrick, analyste chez BNY Mellon.

Selon lui, le premier exportateur mondial pourrait choisir d'augmenter sa production, quitte à faire baisser les prix du brut, pour stabiliser le marché mais également pour apaiser son allié américain.

La hausse des prix de l'essence aux Etats-Unis est en effet une cause d'inquiétude pour le président Donald Trump, à l'approche d'élections législatives en novembre.

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