Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient lundi en cours d'échanges européens mais restaient proches des sommets atteints la semaine précédente avec un risque géopolitique élevé dans plusieurs régions productrices et les efforts de l'Opep.

Vers 13H50 GMT (15H50 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 72,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 1,20 dollar à 67,20 dollars une heure après son ouverture.

Les cours effaçaient leurs gains de vendredi mais ne s'éloignaient pas des sommets depuis novembre 2014 atteints jeudi, à 74,75 dollars pour le Brent et à 69,56 dollars pour le WTI.

Les prix restaient élevés alors que des acteurs du marché craignent de voir l'offre abaissée par des conflits géopolitiques.

"La production vénézuélienne reste toujours aussi perturbée, et il demeure un risque de sanction américaine après les élections du 20 mai", ont commenté les analystes de Société Générale.

L'Iran pourrait également de nouveau être empêché d'exporter son pétrole si les Etats-Unis sortaient de l'accord sur le nucléaire iranien, comme M. Trump envisage de le faire.

Par ailleurs, des représentants de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix partenaires se sont réunis vendredi à Jeddah, en Arabie saoudite, pour une réunion de suivi de l'accord de limitation de la production.

Cet accord doit pour l'instant s'achever fin 2018, mais les marchés attendent de voir s'il sera à nouveau renouvelé lors de la prochaine réunion officielle de ses participants, en juin à Vienne.

Les analystes de JBC Energy ont souligné que la position des deux poids lourds de l'accord, l'Arabie saoudite et la Russie, commence à diverger, avec l'Arabie saoudite défendant un prix du baril plus élevé que son partenaire.

"Il ne s'agit pour l'instant que d'une différence de vocabulaire, mais en tout cas nous ne sommes plus face à un groupe homogène où tout le monde va dans la même direction", ont-ils commenté.

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