Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient lundi en cours d'échanges européens alors que le nombre de puits actifs aux Etats-Unis a augmenté la semaine dernière, selon des données publiées vendredi après la clôture.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 60,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,54 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 1,76 dollar à 51,93 dollars une heure après son ouverture.

Avec dix puits actifs de plus aux Etats-Unis par rapport à la semaine précédente, "la production américaine, qui évolue déjà à des niveaux records, pourrait encore augmenter", a commenté Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Depuis plusieurs semaines, ce nombre diminuait, ce qui pouvait laisser espérer à certains investisseurs que la chute des prix au quatrième trimestre 2018 avait découragé les investissements dans le pétrole de schiste américain.

"Il y a de nombreux puits déjà forés mais pas complètement prêts à être utilisés", ont cependant rappelé les analystes de Commerzbank, et avec le rebond des prix au premier trimestre, "les nouvelles exploitations pourraient bien reprendre".

Le marché gardait par ailleurs un oeil sur le Venezuela, où le président autoproclamé, Juan Guaido, a appelé à deux nouvelles manifestations, mercredi et samedi, pour faire basculer l'armée, principal soutien du président élu Nicolas Maduro, et accompagner l'ultimatum européen en faveur d'élections libres.

"Nicolas Maduro a coupé les ponts avec les Etats-Unis, ce qui pourrait pousser Washington à sanctionner l'industrie pétrolière" de ce pays qui possède les plus amples réserves de brut au monde, a rappelé Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.

Par ailleurs, les autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) limitent volontairement leurs extractions, en se basant sur des objectifs fixés début décembre.

Mais le ministre saoudien de l'Energie a affirmé lundi que les efforts du premier exportateur mondial conduiraient à une production encore moins importante que ses objectifs sur les six mois que doit durer l'accord.

Alors que l'objectif du royaume est de 10,33 millions de barils par jour (mbj), le pays n'a produit que 10,2 mbj en janvier et passera à 10,1 mbj en février, a affirmé le ministre Khaled al-Faleh lors d'un interview avec l'agence Bloomberg./nas

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