Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient jeudi en fin d'échanges européens dans un marché persuadé que les efforts de l'Opep pour rééquilibrer les marchés font pâle figure face à l'inarrêtable hausse de la production américaine.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 50,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,18 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance chutait de 1,25 dollar à 48,37 dollars.

Les prix de l'or noir ont atteint leur plus bas niveau en un mois vers 14H45 GMT, à 50,45 dollars pour le baril de Brent et à 48,20 dollars pour celui de WTI.

"Le secrétaire général de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a beau se vanter de la baisse du surplus des réserves mondiales, il est désormais clair que les marchés n'y croient pas pour l'instant", a résumé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

L'Opep et ses partenaires se sont accordés fin 2016 pour limiter leur production sur les six premiers mois de 2017 dans le but de rééquilibrer le marché, un accord qui pourrait être renouvelé lors de la prochaine réunion du cartel, fin mai à Vienne.

Le secrétaire général, Mohammed Barkindo, s'est dit "confiant" jeudi de l'avancée des discussions entre les pays producteurs membres et non-membres de l'Opep sur l'avenir de l'accord.

Mais "les baisses de production de l'Opep et la hausse des prix qu'elles ont entraîné ont déclenché un appétit des investisseurs pour les producteurs de pétrole de schiste américains. Nous nous attendons à ce que les investissements dans le pétrole de schiste augmente de 50% en 2017", a estimé Espen Erlingsen, de Rystad Energy.

"La reprise de l'activité s'est d'abord vue dans le décompte des puits actifs, mais il s'observe désormais également dans les niveaux de production", a-t-il ajouté.

Les données publiées par le Département américain de l'Energie (DoE) mercredi ont ainsi montré que la production américaine a atteint la semaine dernière son plus haut niveau depuis août 2015.

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