Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient mercredi en cours d'échanges européens mais restaient proches des niveaux élevés atteints la veille alors que la crainte d'une offre insuffisante persiste avant la publication hebdomadaire des réserves américaines.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 81,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 51 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 34 cents à 71,94 dollars une heure après son ouverture.

Le Brent avait culminé mardi à 82,55 dollars, son plus haut depuis près de quatre ans.

Les prix du brut ont bondi en début de semaine après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé de ne pas augmenter leurs objectifs de production lors d'une réunion à Alger, dimanche.

Cette alliance de producteurs, qui représente plus de la moitié de l'offre mondiale et s'est réunie fin 2016 pour faire remonter les prix, avait amendé son accord en juin pour éviter que l'envol des cours ne pèse sur la croissance et la demande mondiale.

Mais, désormais, "le risque géopolitique s'accroît au Moyen-Orient et la réticence de l'Opep à augmenter immédiatement l'offre fait grimper les cours", a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.

Le président américain Donald Trump a accusé l'Opep "d'arnaquer le reste du monde" à la tribune de l'ONU mardi.

"Le président Trump a demandé à l'Opep de modérer les prix à plusieurs reprises, alors que les élections législatives de novembre approchent aux Etats-Unis" et que le coût de l'essence pourrait peser sur le moral des électeurs, a souligné M. Lu.

Mais, pour de nombreux analystes, la cause première de la hausse des prix reste la décision de Washington de sanctionner les exportations iraniennes de pétrole, mesure qui devrait rentrer en effet en novembre et pèse déjà sur l'offre mondiale.

"Si vous touchez au Moyen-Orient, il faut s'attendre à ce que le prix du pétrole monte", a tranché Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Les marchés se tourneront mercredi vers les données hebdomadaires officielles de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves américaines de pétrole.

Pour les stocks arrêtés au 21 septembre, les analystes tablent sur un recul de 1,5 million de barils des stocks de brut, sur une hausse de 700.000 barils des stocks d'essence et de 250.000 barils des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gasoil).

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