Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole reculaient encore un peu lundi en cours d'échanges européens après une baisse marquée en fin de semaine dernière, pénalisés par les inquiétudes sur la croissance mondiale qui ont également affecté les Bourses internationales.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 66,84 dollars à Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour la même échéance cédait 44 cents à 58,60 dollars une heure après son ouverture.

Plusieurs indicateurs décevants, notamment en Europe, ont ravivé les inquiétudes des investisseurs sur la croissance mondiale.

"La crise d'aversion au risque n'a pas favorisé le secteur de l'énergie", a expliqué Stephen Brennock, analyste chez PVM.

Cependant, ces craintes "éclipsent les conditions de plus en plus tendues de production" d'or noir, a relevé Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Le marché surveille l'évolution de la situation au Venezuela et en Iran, deux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui voient actuellement leurs exportations chuter sous le coup de sanctions américaines.

Washington doit annoncer dans les prochains mois si les exemptions accordées à certains importateurs de brut iranien seront renouvelées.

Le reste des producteurs de l'Opep et leurs partenaires ont proposé la semaine dernière d'annuler leur réunion d'avril pour remettre à juin leur décision de renouveler leur accord de réduction de la production, signe que ces pays ne comptent pas ajuster leurs objectifs pour rééquilibrer le marché si les Etats-Unis adoptent une ligne dure avec ces deux producteurs.

Quant à la production américaine, si elle s'accroche à ses records récents, les analystes de Commerzbank s'inquiètent de voir le nombre de puits actifs diminuer pour la cinquième semaine consécutive, selon des données de l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes.

"Habituellement, la production de pétrole suit l'activité des puits avec un délai de deux à trois mois, donc la production américaine pourrait être moins vigoureuse dans les prochaines semaines", ont-ils prévenu.

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