New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé en ordre dispersé jeudi, les investisseurs s'inquiétant du ralentissement de l'économie mondiale tout en misant sur un soutien accru de la part de la banque centrale américaine.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 57,71 dollars, en hausse de 2 cents, ou 0,03%, par rapport à la clôture de mercredi.

À New York, le baril de WTI pour livraison en novembre, la référence aux Etats-Unis, a lâché 19 cents, ou 0,4%, pour finir à 52,45 dollars.

Les cours du pétrole, qui étaient proches de l'équilibre pendant la première partie de séance, ont brutalement chuté à l'annonce d'un affaiblissement bien plus marqué que prévu de la croissance de l'activité dans les services aux États-Unis.

"Tout au long de cette semaine, les données économiques ont fait sonner les cloches de la récession, et les chiffres publiés (ce jeudi) les font retentir de plus belle", a commenté Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.

L'indice non-manufacturier de l'association professionnelle ISM jeudi s'est établi à 52,6%, s'inscrivant 3,8 points de pourcentage en dessous de son niveau du mois d'août.

La veille, le cabinet ADP relevait que le secteur privé aux États-Unis n'avait créé que 135.000 emplois en septembre, moins que le mois précédent et en dessous des attentes des analystes.

Et mardi, l'indicateur ISM portant sur le secteur manufacturier avait inscrit sa plus médiocre performance depuis juillet 2009.

Mais les cours du pétrole, dans le sillage des indices de Wall Street, se sont peu à peu redressés "au fur et à mesure que les investisseurs assimilaient l'idée que la Réserve fédérale (Fed) allait forcément devoir intervenir plus franchement au vu de ces mauvaises nouvelles", a souligné Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Selon la plateforme de courtage CME, les investisseurs évaluent en effet désormais à environ 90% la probabilité que la Fed réduise de nouveau ses taux d'intérêt lors de sa prochaines réunion fin octobre pour doper la croissance, contre 59% environ il y a une semaine.

Une telle décision "aurait pour effet de peser sur la valeur du dollar, ce qui est bon pour les cours du pétrole" puisque cela rend le baril, libellé dans la devise américaine, moins cher pour les investisseurs munis d'autres devises, a indiqué M. Lipow.

afp/rp