Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se reprenaient mercredi en cours d'échanges européens, après avoir ouvert en baisse et alors que le marché digérait un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié plus tôt dans la journée.

Vers 16H40 GMT (17H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 62,43 dollars à Londres, en hausse de 0,60% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour décembre gagnait 0,72% à 57,21 dollars.

La veille, les barils de Brent et WTI ont chacun perdu 0,2%.

"Les prix du pétrole connaissent un rebond inattendu mercredi après-midi", a constaté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, aidé paradoxalement selon lui par le rapport de l'AIE dévoilé mercredi.

Ce dernier estime que l'atteinte des objectifs climatiques nécessite que l'utilisation de pétrole et de charbon atteigne immédiatement un pic avant de décliner.

"Même si la demande mondiale ralentit d'ici 2025, le phénomène naturel d'épuisement (des puits) devrait réduire l'offre et donc aboutir à une hausse des prix," a-t-il complété, citant le rapport.

Plus tôt dans la journée, Al Stanton, analyste de RBC, avait partagé un sentiment contraire, estimant que "ces prévisions (faisaient) pression sur les prix."

Les acteurs du marché continuaient par ailleurs de guetter toute nouvelle déclaration des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui doit tenir sa prochaine réunion dans trois semaines à Vienne avec ses partenaires (Opep+).

Le secrétaire général de l'organisation, Mohammed Barkindo, a dit mercredi s'attendre à une possible "amélioration" de la demande en 2020, notamment si les Etats-Unis et la Chine parviennent à un accord commercial, et à un "net" ralentissement de l'offre des pays non-Opep.

"Selon tout vraisemblance, les pays membres de l'Opep+ devraient poursuivre la réduction de leur production jusqu'à la fin de l'année 2020, sans pour autant diminuer davantage" la production, avait estimé plus tôt dans la journée Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank, évoquant des informations de presse.

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