Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se reprenaient vendredi en cours d'échanges européens, au lendemain d'une lourde chute due aux annonces de Donald Trump sur de nouveaux droits de douane visant la Chine.

Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 61,82 dollars à Londres, en hausse de 2,18% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour septembre gagnait 1,74% à 54,89 dollars.

Les prix restaient cependant proches de leurs plus bas en un mois et demi, atteints jeudi dans la foulée des propos de Donald Trump.

Le locataire de la Maison Blanche a annoncé dans une série de tweets 10% de tarifs douaniers supplémentaires sur les 300 milliards de dollars d'importations chinoises jusque-là épargnées.

Ces nouvelles taxes entreront en vigueur le 1er septembre, a ajouté le président, précisant que les négociations, qui ont repris cette semaine à Shanghaï pour tenter de mettre fin au différend commercial entre les deux pays, allaient se poursuivre comme prévu.

Suite à cette annonce, le Brent et le WTI ont dégringolé, clôturant en baisse d'environ 7% et 8%.

"Ce n'est guère surprenant étant donné que (la guerre commerciale) représente le plus grand risque pour les perspectives économiques mondiales et qu'elle inclut les premières économies et les premiers consommateurs de pétrole", a expliqué Craig Erlam, analyste pour Oanda.

Si les prix se sont redressés vendredi lors des échanges asiatiques, "la volatilité va probablement rester forte étant donné que le marché envisage de potentielles représailles chinoises dans les prochains jours, et qu'à moyen terme les chances d'un rapprochement entre les États-Unis et la Chine ont diminué", soulignent les analystes de JBC Energy.

Depuis plusieurs mois, malgré le resserrement de l'offre dû à l'accord de réduction de la production entre les pays de l'Opep et leurs alliés et à l'embargo américain sur le pétrole iranien, les prix de l'or noir peinent à se maintenir.

En cause, une production américaine record et des craintes d'un ralentissement économique mondiale, de nature à peser sur la demande de pétrole.

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