Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole remontaient mercredi en fin d'échanges européens dans un marché proche de ses récents sommets mais qui peine à retrouver son élan alors que l'augmentation de la production américaine inquiète.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de février prenait 28 cents à 64,01 dollars.

Les prix s'éloignent un peu des plus hauts depuis décembre 2014, atteints lundi à 70,37 dollars pour le Brent et mardi à 64,89 dollars pour le WTI.

"Le pétrole a récemment atteint des plus hauts, cela avait déclenché des prises de bénéfices, mais la récente baisse peut aussi être vue comme une opportunité d'achat", a résumé David Madden, analyste chez CMC Markets.

"On ressent un peu d'hésitation car le marché est techniquement dans une situation où le nombre de paris à la hausse est très important, les fonds d'investissements spéculatifs en détenant notamment un montant record, mais en même temps la demande reste solide", a rappelé Phil Flynn de Price Futures Group.

"Les observateurs sont aussi partagés sur ce que dévoilera le rapport sur le niveau des réserves de brut aux Etats-Unis qui sera diffusé jeudi, certains prévoyant une nouvelle baisse quand d'autres s'attendent à un rebond", a-t-il ajouté.

Les données hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) seront publiées jeudi, et non mercredi, en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.

Selon les analystes, les réserves de brut arrêtées au 12 janvier pourraient avoir reculé de 3 millions de barils, tandis que celles d'essence auraient augmenté de 3,98 millions de barils et celles de produits distillés de 2 millions de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

Les cours ont grimpé au cours des derniers mois, en raison notamment des efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses dix partenaires, dont la Russie, qui se sont engagés à limiter leur production pour rééquilibrer le marché mondial.

Cependant, les entreprises privées américaines ne sont pas engagées dans cet accord.

Selon un rapport de l'Agence américaine de l'Energie paru mardi, la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis devrait ainsi augmenter de 111.000 barils par jour en février.

"La production de pétrole de schiste augmente désormais aussi rapidement qu'en 2014", quand l'arrivée sur le marché de cette nouvelle source de pétrole et l'obstination de l'Opep à produire sans retenue avaient fait plonger les cours du brut, a remarqué Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

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