Singapour (awp/afp) - Le pétrole était orienté à la hausse mardi en Asie à la faveur de la baisse du dollar, mais les investisseurs demeuraient prudents en raison de l'augmentation de la production américaine.

Vers 04H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en mars, gagnait 34 cents à 59,63 dollars dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en avril, progressait de 39 cents, à 62,98 dollars.

Le prix du pétrole new-yorkais a mis fin lundi à une série de six séances consécutives de baisse tandis que le pétrole londonien s'est légèrement replié.

Cette hausse est favorisée par un regain de vigueur à Wall Street et par la baisse du billet vert, qui rend le pétrole -libellé en dollar- moins cher pour les investisseurs munis d'autres devises, ce qui favorise la demande.

Le WTI reste en-dessous des 60 dollars et le Brent est bien loin des 70 dollars atteints en janvier, en raison des craintes que suscite la hausse de la production américaine.

"Mettant de côté les inquiétudes sur l'offre, les marchés pétroliers ont tenté une petite reprise dans la nuit, simplement sur la base du rebond des marchés d'actions et la baisse du dollar a aussi aidé", a déclaré Stephen Innes, d'OANDA.

Les investisseurs attendent cependant désormais les chiffres hebdomadaires de la production américaine mercredi, pour la semaine achevée au 9 février.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires sont engagés jusqu'à la fin de l'année dans un accord qui vise à réduire leur production de brut pour faire monter les prix.

Mais la hausse des prix entraînée par cette mesure, appliquée depuis début 2017, a permis aux producteurs indépendants américains de relancer leurs exploitations de pétrole de schiste.

La production hebdomadaire aux Etats-Unis a dépassé les 10 millions de barils par jour lors de la semaine qui s'est achevée au 2 février, quand dans le même temps les réserves américaines de brut ont augmenté de 1,9 million de barils, celles d'essence de 3,4 millions de barils, et celles des autres produits distillés de 3,9 millions de barils.

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