Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole repassaient dans le vert mardi en cours d'échanges européens, profitant de la bonne humeur générale des marchés, malgré les craintes sur la demande mondiale et la confusion autour de la date de la prochaine réunion de l'Opep.

Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 61,59 dollars à Londres, en hausse de 65 cents par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour le contrat de juillet gagnait 1,20 dollar à 53,13 dollars.

Le marché du pétrole évoluait en baisse en début de journée en Europe avant de se reprendre et de gagner du terrain.

Cette meilleure forme correspond à un large mouvement de hausse sur les marchés financiers qui prennent davantage de risques après des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi.

Ce dernier a déclaré à l'occasion du séminaire annuel de l'institution qu'une baisse des taux d'intérêt faisait toujours partie des outils dont dispose l'institution.

Ces déclarations sont de nature à apaiser un peu les craintes d'une demande moins forte de pétrole en raison du ralentissement économique mondial. Une consommation de pétrole moins forte se traduit en général par une baisse du prix sur le marché.

Les inquiétudes ont été nourries depuis la veille par un ralentissement brutal de l'activité manufacturière dans la région de New York en juin, qui est tombée à un niveau négatif pour la première fois en plus de deux ans.

De surcroît, le marché a été ralenti par "le fait que la Russie et l'Iran ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la date de la réunion à venir de l'Opep+, ce qui augmente l'incertitude".

Quelques jours avant une réunion très importante du cartel et de ses partenaires au cours de laquelle ils doivent discuter d'une reconduction ou non d'un accord de réduction de la production de brut, il était difficile de savoir quand exactement ce sommet se tiendrait.

Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a laissé entendre qu'une décision sur la production devrait être prise bientôt.

"Nous avons observé qu'il reste de nombreuses incertitudes actuellement sur le marché, qu'il est indispensable de prendre des décisions pour le second semestre vers la fin juin, peut-être début juillet", a-t-il déclaré à la télévision publique russe après une visite en Iran.

Concernant la "date concrète" de la rencontre des ministres de l'Opep et de l'Opep+, "elle doit encore être déterminée", a-t-il dit.

La prochaine réunion est toujours officiellement annoncée pour le 25 juin, mais la Russie et l'Arabie saoudite ont demandé à décaler la réunion à début juillet, ce que l'Iran refusait jusqu'à présent.

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