Ajoute rapport de l'Opep et actualise les cours

Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi en cours d'échanges européens, après avoir atteint plus tôt dans la journée un plus haut depuis un mois et demi.

Vers 15H15 GMT (17H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 66,97 dollars à Londres, en baisse de 0,07% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour livraison en août gagnait 0,31%, à 60,62% dollars.

Vers 08H15 GMT, les prix ont atteint 67,65 dollars et 60,94 dollars, des niveaux plus vus depuis la fin mai.

Dans son rapport mensuel publié jeudi, l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a jugé que la production de pétrole des pays non-OPEP augmentera de 2,4 millions de barils par jour en 2020, portée notamment par les Etats-Unis, le Brésil, la Norvège et le Canada. Le groupe prévoit néanmoins une croissance économique mondiale de 3,2% en 2020, inchangée par rapport en 2019 malgré le ralentissement anticipé des économies américaines et chinoises.

Depuis plusieurs mois, les marchés s'inquiètent d'une offre trop abondante par rapport à une demande morose et pénalisée par les tensions commerciales.

Le pétrole avait pourtant démarré la journée en poursuivant sur sa lancée de la veille, alimentée par "une forte baisse des stocks américains et une escalade dans les tensions autour du détroit d'Ormuz", a expliqué Neil Wilson, analyste pour Markets.com.

Jeudi, un porte-parole du gouvernement britannique à Londres a indiqué que des navires iraniens avaient tenté mercredi soir "d'empêcher le passage" d'un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz, expliquant que la Royal Navy avait dû intervenir en déployant une frégate pour venir en aide à ce pétrolier, ce que les Gardiens de la révolution ont nié.

De plus, "une tempête tropicale frappe le Golfe du Mexique et semble se diriger vers la côte américaine", a ajouté Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank.

Citant les autorités, il a expliqué que plusieurs compagnies américaines ont évacué leurs plateformes par précaution, ce qui a affecté la production de plus de 600.000 barils par jour.

Les cours avaient commencé à grimper dès mardi soir après la diffusion du rapport hebdomadaire de la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui avait fait état d'une importante baisse des réserves américaines de brut.

L'Agence américaine d'informations sur l'Energie (EIA) a officiellement confirmé mercredi cette tendance en faisant part d'un plongeon des stocks de brut de 9,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 5 juillet.

ktr/pn/nas