CORRECTION merci de lire que le baril de WTI a "cédé" et non "grappillé 5 cents" au 3e para

New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont terminé jeudi presqu'au même niveau que la veille, quand les soubresauts géopolitiques entre Washington et Téhéran avaient fait bondir, puis chuter, les cours de l'or noir.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a lâché 7 cents, ou 0,1%, pour finir à 65,37 dollars.

A New York, le baril américain de WTI pour février a cédé 5 cents, ou 0,1%, pour terminer à 59,56 dollars.

Cette séance tranche avec la veille quand après avoir bondi de plus de 4,5% juste après les tirs de missiles iraniens contre deux bases irakiennes abritant des soldats américains, les cours avaient finalement terminé la journée en chute libre, le WTI abandonnant 4,9% et le Brent 4,1%.

Dans l'intervalle, les marchés ont relativisé les risques d'une escalade militaire au Proche-Orient et pris connaissance d'une hausse surprise des stocks américains publiés par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Le président américain, Donald Trump, a choisi de jouer la carte de l'apaisement, se félicitant mercredi que Téhéran "semble reculer" et se disant prêt à la paix.

Tamas Varga, de PVM, tire deux leçons de la séance de mercredi.

D'abord les tensions géopolitiques "provoquent des pics à défaut de hausses pérennes", notamment quand l'offre n'est pas affectée.

Ensuite, l'analyste remarque que "les baisses des trois derniers jours ont commencé ou se sont accentuées en début de séance américaine".

Comparé à leurs homologues européens et asiatiques, "les investisseurs américains ont davantage relativisé les possibles dommages à long terme de l'équilibre entre l'offre et la demande" d'or noir, estime-t-il.

Carsten Fritsch, de Commerzbank, met toutefois en garde contre "toute hypothèse prématurée selon laquelle l'escalade au Moyen-Orient a pris fin".

"Même si l'Iran n'a pas l'intention de prendre de nouvelles mesures de rétorsion pour le moment, les milices chiites favorables à l'Iran (en Irak) pourraient continuer de provoquer des troubles", comme l'ont montré les tirs de roquettes de la nuit dernière sur la Zone verte de Bagdad, où se trouve l'ambassade américain, avance-t-il.

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