Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole se stabilisaient mercredi en fin d'échanges européens, la confirmation officielle d'une forte baisse des réserves américaines de brut ayant déjà été largement intégrée aux cours au préalable.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de mardi. Il est monté vers 12H45 GMT à 58,54 dollars, son niveau le plus élevé en trois semaines.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 5 cents à 51,83 dollars.

Lors de la semaine achevée le 13 octobre les réserves commerciales de brut ont diminué de 5,7 millions de barils pour s'établir à 456,5 millions quand les analystes tablaient sur un repli de 3,25 millions de barils, selon la médiane du consensus des analystes interrogés par Bloomberg.

"Nous estimons que ce rapport est plutôt neutre pour les marchés, mais uniquement parce que les marchés avaient déjà intégré l'idée que les réserves baisseraient nettement après le rapport de l'American petroleum institute (API)", ont estimé les analystes de DNB Markets.

L'API, une fédération privée qui publie ses données la veille du DoE mais dont les chiffres sont jugés moins fiables que ceux du gouvernement, avait fait état d'une baisse de 7 millions de barils des stocks de brut, selon plusieurs analystes.

Les investisseurs gardaient aussi un oeil sur la situation en Irak, où les Kurdes ont, face à l'avancée des forces gouvernementales, perdu les champs pétroliers de Kirkouk.

Jusqu'ici, près des trois quarts de la production pétrolière de Kirkouk étaient exportés par le Kurdistan, contre l'avis de Bagdad.

Le ministre irakien du pétrole Jabbar al-Louaibi a demandé mercredi à la compagnie British Petroleum (BP) "de prendre au plus vite les mesures nécessaires pour développer les infrastructures pétrolières de Kirkouk".

Le directeur général du groupe britannique, questionné sur le sujet lors d'une conférence à Londres mercredi matin, a affirmé qu'il avait appris cette demande par la presse et qu'il n'avait pas été contacté par le gouvernement irakien.

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